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Quatrième partie

LA LIBÉRATION ET SES LENDEMAINS

« La Libération se fera par l'insurrection nationale. Les C.D.L. seront le pouvoir légal. Les F.F.I. leur seront subordonnés... ». Cet extrait de lettre du chef régional F.F.I. Ravanel en date du 7 août 1944 résume les objectifs de la Résistance. Celle?-ci a minutieuse­ment préparé les conditions de la Libération dans la clandestinitéComme l'a écrit Jean Cassou dans « la Mémoire Courte »« Un de nos rêves, dans la clandestinité, s'exprimait par la for­mule : de la Résistance à la Révolution. On imaginait que le pro­gramme du C.N.R. (Comité National de la Résistance) avait été et devait rester une charte, que les C.D.L. (Comités de Libération), organismes populaire nés de la volonté populaires en guerre, avaient acquis valeur de seul pouvoir légitime... Bref, et tel était l'espoir dont nous étions quelques?-uns à nous flatter, la fusion de la Résistance pouvait, devait être le départ de l'un de ces mouvements de transformation sociale dont prend la direction la classe la plus consciente et agissante, le peuple, les travailleurs, le prolétariat... ». Pour la majorité de la Résistance toulousaine les combats de la Libération doivent être à la fois militaires et politiques (il y a cependant des réserves chez certaines organisations comme l'O.R.A. ?- C.F.P.).Les premiers objectifs sont de chasser l'Occupant et de renverser le régime honni de Vichy. Le débarquement du 6 juin 1944, donne le signal de la « levée en masse », de la multiplication du nombre des maquis et du déclenchement d'une sorte de guérilla destinée à désorganiser les moyens de transport et à susciter, en ville comme dans les campagnes, un climat d'insécurité chez l'ennemi. Un rap­port officiel adressé à Vichy en date du 6 juillet 1944 parle « d'un nombre important d'hommes valides et de jeunes gens qui ont cessé le travail et quitté leur domicile... ; d'apparition de fortes bandes armées aux abords des villes, des villages, des noeuds de communication et des points stratégiques en vue d'opposer leurs forces à cel­les des troupes d'occupation... ; de vols à main armée de marchandises
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