C'est dans un contexte aussi difficile que prennent forme les premiers actes de Résistance. Ils apparaissent très tôt et sont souvent le fruit de réactions individuelles de refus. Un refus de la Défaite et du déshonneur qui l'accompagne, mais aussi un refus de Vichy et de son idéologie « réactionnaire ». Dès le 14 juillet 1940 des papillons sont découverts à Toulouse. Leur symbolisme est évident

« 14 juillet 1789 : prise de la Bastille 14 juillet 1940 : la Gestapo à Paris »

« Les volontaires de 1792 ont vaincu Mais alors..., il y avait la guillotine pour les Traîtres ! »

Encore plus net en septembre 1940

« Peuple français, accepteras-tu d'être vendu à l'Allemagne par Vichy ? »

Les premiers réseaux apparaissent. L'action de renseignements et de propagande s'amplifie. Des initiatives viennent de l'extérieur, d'autres sont purement locales. Les milieux antifascistes, français ou étrangers, haut-garonnais ou réfugiés, constituent un vivier de choix d'où sortent de nombreux Résistants. Aux premières actions désordonnées et hésitantes du début succèdent, en 1941 et 1942, des efforts de coordination, et d'intensification. Non seulement les grands mouvements de Zone Sud sont représentés ( ’ Combat » essentiellement, à côté de « Libération » et de « Franc-Tireur ») mais aussi les partis politiques devenus clandestins (communiste et socialiste).

Au début de l'été 1942, Toulouse est décrite par un rapport des Renseignements Généraux comme « une ville, de tout temps considérée comme un centre rouge et plus que jamais travaillée par la propagande antigouvernementale. La population y a peur d'une éventuelle occupation allemande... ». Petit à petit les yeux s'ouvrent sur la réalité du régime de Vichy et, dans cette optique, la lettre pastorale de Monseigneur Saliège du 28 août 1942 représente un tournant symbolique.

Précédent Suivante